Thermogrammes, 1990

" Et l’on pourrait bien sûr gloser à l’infini sur le narcissisme de la photo qui ne cesse plus de se regarder (ce mot, ce registre du narcissisme, n’est évidemment jamais très loin lorsque l’on parle de photographie). (…)

Là, c’est toujours, pour filer la métaphore de l’« oeil pour oeil », qu’ Évelyne Coutas, renverse à son profit la morale de la technique du photogramme, ou de la rayographie. Ce procédé, très en vogue dans les années 20, correspond à une tentative de photographier le réel au plus près du réel en plaquant un objet contre la surface sensible. Ce qui signifie aussi : pas d’intervention humaine entre l’objet et sa surface.
Et bien, Évelyne Coutas continue la technique tout en pervertissant les règles du jeu : c’est le corps qui fera office d’objet et c’est le plus haut degré d’évanescence du corps (souffle, chaleur...) qui doit être rendu lisible sur le photogramme : cherchez, encore une fois, l’image qui a disparu."

Roger-Yves Roche

“Le regard de la photographie” (extrait)
in Photographie et estampes, Urdla.

Lien :
http://www.imachination.net/docs/essay/hoffmann2007/wholebodyphotogram2007.pdf

Cycle de février 90, 24x30
Cycle de février 90, 24x30
Cycle de février 90, 24x30
Cycle de février 90, 24x30
Cycle d’octobre 1990, 50x60
Cycle d’octobre 1990, 50x60
Cycle d’octobre 1990, 50x60
Cycle d’octobre 1990, 50x60
Cycle d’octobre 1990, 50x60
Cycle de septembre 1991, 120x200
Cycle de septembre 1991, 120x200
Cycle de septembre 1991, 120x200
Cycle de septembre 1991, 120x200