Star, the year the music died, 2016

« Star, the year the music died » est l’ évocation du Londres musical de la génération 69-75. Il pose le credo universel du photographe : interroger la fin d’une époque et de la capacité de l’image photographique à en recueillir les signes.

Hommage à peine voilé au chanteur David Bowie , la combinaison de photographies de concerts et de lieux-clés revisités (ses lieux), nous parlent de l’activité de ces années légendaires, du milieu de la nuit, de l’énergie rock, de son incarnation et de son ambivalence.
Les « scènes » proposées (clair-obscur, postures, corps fragmentés à consonance fortement sexuelle) réécrivent plus un fantasme de souvenir qu’elles ne témoignent du culte d’une icône a posteriori , ou de « la » scène musicale telle qu’elle a pu alors réellement fonctionner. Les demi-teintes colorées, évanescentes, sont d’ailleurs celles des tirages argentiques noir et blanc lorsqu’ils ont passé avec le temps.

De la même façon, les parcours londoniens , circonscrits dans Soho, n’ont rien d’une approche nostalgique. Ils sont le fruits d’un regard bien contemporain sur une période dont les souvenirs visuels font écran entre notre perception des choses aujourd’hui et la mémoire que nous en gardons. Ce qui explique l’aspect volontairement « faux » de ces photographies nocturnes et colorées, sortes de décors de théâtres plus proches des représentations produites par le début des 70’s (on pense évidement à la pochette de l‘album « Ziggy Stardust ») que du « vrai » Londres de ces années là.
Dans cet itinéraire photographique calibré aux dimensions des mythiques pochettes vinyles et double vinyles, elles « sonnent » comme les dernières étoiles, brillantes et glacées, d’un certain air du temps.

Ned Adam, photographe, commissaire d’exposition - traduction Catriona Donagh


« Star, the year the music died » recalls the London music scene from 1969 to 1975. It demonstrates the photographer’s eternal drive to document the end of an era and the camera’s power to illustrate its symbols.
A thinly disguised tribute to the singer David Bowie, the combination of concert shots and of a revisitation of Bowie’s special haunts recounts to us these legendary years : the midnight exploits ; the energy, incarnation and ambivalence of rock music.
The “scenes” depicted (chiaroscuro ; poses ; fragmented, highly sexually suggestive bodies) are more about rewriting a remembered fantasy than about documenting the cult of a remembered icon or of “the” musical scene as it really was. The coloured evanescent halftones are those of black and white analogue prints altered by time.
In the same way, these London wanderings, centred on Soho, are far from being nostalgic. They are the fruit of a very contemporary vision of a period whose visual recollections form a screen between our image of this era from today’s perspective and our memories of it. This is the reason for the deliberately “false” look of these tinted nocturnal shots, almost like stage sets from the early 1970s (an obvious example of this style is the “Ziggy Stardust” album cover) than representations of the “real” London of the period.
These photographic wanderings take on the dimensions of the mythical vinyl and double vinyl record covers of the time and ring out like the last stars, luminous and icy, of a bygone era.

Ned Adam, photographer, curator

13 prints on 33x66 on matt paper,
14 prints on 33x33 diasec.