Dans le cadre de l’exposition Radical Postures, Evelyne Coutas a été invitée à investir le Project Room de la galerie et à revisiter les photographies qu’elle a réalisée entre 1975 et 1983 fixant sur la pellicule toute la scène musicale rock de passage à Paris. L’installation qu’elle propose, 36 (…)
Articles et entretiens - Interviews
36 poses par Marie Doyon, galerie les Filles du Calvaire, 2010 Entretien d’ Évelyne Coutas avec Maryse Bordet Maugars, directrice de l’artothèque universitaire, Lieusaint, 2004 " Quand on suit votre processus, on voit qu’au fur et à mesure se déclinent toutes les problématiques de l’art contemporain. Mais on a aussi besoin d’une parole, au-delà du regard, sur votre travail, pour pouvoir mieux le comprendre, parce qu’ il n’ y a dans vos images que le strict nécessaire, juste le « là où on veut aller » ".
Maryse Bordet MaugarsPhotogénèses par Alain Sayag, Conservateur à la photographie, CGP, 1990 " Mais ce n’est plus simplement un geste esthétique ou conceptuel, c’est la révélation de l’essence d’une présence par la parfaite adéquation d’une technique à une esthétique. Comme si la photographie ainsi réduite à l’essentiel ne pouvait aller qu’à l’essentiel." Alain Sayag,
Conservateur à la photographie, Musée National d’Art Moderne,
CGPLe regard de la photographie par Roger-Yves Roche, 1999. Et l’on pourrait bien sûr gloser à l’infini sur le narcissisme de la photo qui ne cesse plus de se regarder (ce mot, ce registre du narcissisme, n’est évidemment jamais très loin lorsque l’on parle de photographie).
On pourrait ajouter, de manière plus fondamentale, que, tandis que la peinture (…)Fragments du dehors, cheminées par Claire Nédellec, auteure, 1998. Le travail photographique entrepris par Evelyne Coutas depuis une quinzaine d’années s’articule et s’inscrit autour d’un troublant paradoxe : le maniement de l’illisibilité.
Les thèmes iconographiques retenus par l’auteur ne sont pas des prétextes mais plutôt des champs d’investigations et (…)Alphabet, images soufflées par Claire Nédellec, 1999. Déjà avec la série des “Baisers”, Evelyne Coutas s’était emparée de cette poétique si singulière du geste et du son.
Avec “L’alphabet”, série de 26 images, se déploie une sorte de partition musicale : ces images, littéralement “soufflées” nous sont montrées afin que nous puissions en convertir (…)Les Baisers par Christian Gattinoni, critique d’art. 2008 On a beaucoup, trop, photographié les corps, mais qui, sinon une femme, pouvait s’attaquer à la représentation la plus subtile, la plus sensuelle de ce qui circule entre les corps.
Toute l’œuvre d’Evelyne Coutas s’est construite sur l’immatérialité de l’image. Son monde souvent monochrome, (…)Voyage au cœur des feuilles par Christian Siffre, phyto-sociologue A propos de travail "Sous chaque arbre, une feuille", dans le cadre de "la science de l’art", Conseil général de l’Essone, 2011
Evelyne Coutas :
« Prendre un arbre Choisir une feuille. Transférer celle-ci manuellement par écrasement et frottage sur un support photographique. Insoler à la (…)Cosmogonies par Evelyne Coutas, 2011 Cosmogonies 2011
« La géographie est une imitation de la partie connue de la terre ». Ptolémée
Mon travail interroge le réel et ses apparences, ainsi que la photographie elle-même, ses degrés d’« opacité » et de « transparence ». Dans cette interrogation, la photographie et particulièrement (…)Sur les traces d’Henry Fox Talbot par Margit Zurckriel, Conservatice du musée d’art moderne , Salzbourg, 2006 Avec cette série, Évelyne Coutas apporte un écho aux toutes premières expérimentations photographiques d’Henry Fox Talbot.(…) En même temps, elle repose le problème de la visibilité de l’image : « l’image n’est pas une simple reproduction du réel ; elle est un effet de réel », dit-elle à propos (…)
Cosmogonies par Karine Maire, auteure, 2011 Avec le photogramme, Évelyne Coutas montre comment la lumière agit sur le papier photo et se module en fonction d’objets ou de corps. Dans cette série intitulée “Cosmogonies”, l’artiste utilise la surimpression d’images sur rhodoïds pour créer des paysages nocturnes, emprunts d’histoire et de (…)
Sous chaque arbre, une feuille par Karine Maire, auteure, 2011. Évelyne Coutas capture les empreintes du soleil. À tour de rôle, l’astre se révèle sous la légèreté de limbes palies, lueur d’un contre-jour ou incandescence. Silhouette blanche sur fond noir ou éclat de forme évaporée en rose thé, la source de lumière est outil et matière.
L’artiste a (…)L’image de l’unique par Egidio Alvaro, critique d’art, 1986 Après le temps du feu d’artifice institutionnel des « avants-gardes à répétition », nous vivons le temps incertain et passionnant des recherches en profondeur et de l’éclatement des frontières interdisciplinaires. Le support, qu’il s’agisse du matériau ou de la théorie, a repris sa place (…)
"Les femmes s’en mêlent, facts and fantaisies" par Christian Weidmann, 2017. Les photographies des rockeuses en concert prises dans les années 70 et 80 par Évelyne Coutas laissent place aux ressentis personnels, comme les éprouve tout un chacun devant un nu de Picasso. Les prises de vue, réalisées à partir de la fosse, matérialisent le moment où la réalité du concert (…)
EDITO/COFFRET MAGIQUE par Vincent Rémy, journaliste, auteur, 2022 Il y a tout juste un demi-siècle, un adolescent nantais « exilé » dans l’est de la France apprend une nouvelle sidérante : son groupe « pop » fétiche, les Pink Floyd, fait étape à Nancy et va jouer un LP au titre mystérieux, pas encore dans les bacs, Dark Side of the Moon. Une dizaine de (…)
Saisir le rock par François Gorin, écrivain, journaliste, 2022 Obstinément muettes, les photos de musiciens en scène nous privent d’un élément primordial de l’instant qu’elles capturent : le son. Elles nous émeuvent et nous fascinent cependant, comme le font celles qu’Evelyne Coutas a glanées pendant quatre décennies, au fil de ses pérégrinations dans les (…)